La Voix Du Nord le 14-03-2011
Beebip, le petit programme qui permet de retrouver les ordinateurs volés
Beebip, le petit programme qui permet de retrouver les ordinateurs volés Beebip a notamment reçu le prix de l'innovation lors du dernier salon des maires.Mis au point et commercialisé (via un abonnement, quelques dizaines d'euros par an pour les particuliers) par une entreprise loossoise, Beebip est un tout petit programme qui s'installe sur les ordinateurs. Une sorte de mouchard invisible, qui sommeille tant que le propriétaire de la machine ne l'active pas. Il peut le faire à distance, n'importe quand.Il est bon de s'apercevoir qu'une toute petite boîte (huit personnes), peut encore développer une idée aussi simple que révolutionnaire qui, potentiellement, peut toucher tous les possesseurs d'ordinateur. Une bonne part de l'humanité.André Séjournet et Philippe Lemerre les créateurs de la société Sinfoni-it (en 2005) ont eu beau chercher, ils n'ont pas trouvé de service ou programme équivalent à leur dernier-né, Beebip.Bee comme abeille bip en référence IP. Car ce petit programme permet de retrouver l'adresse IP de n'importe quel ordinateur qui le contient. Mieux, via le réseau Wifi, qui quadrille désormais le territoire, on peut même localiser physiquement la machine, si, un jour, elle se trouve égarée.Invisible« Le programme se télécharge via notre site. Une fois installé il est transparent. Invisible pour l'utilisateur, il ne fait rien », détaille André Séjournet, directeur de la recherche et du développement. Pour se mettre au travail, Beebip attend un signal du propriétaire légitime de l'ordinateur. Et dès qu'il reçoit l'alerte (en cas de vol ou de perte) le programme commence un double processus, dès que l'ordinateur est allumé et se connecte à Internet.Le premier processus consiste à mettre à l'abri les données personnelles et les documents précieux que le disque dur contient. Les fichiers sont fractionnés et envoyés cryptés sur le serveur de Sinfoni-It. Seul le propriétaire de l'ordinateur obtient la clé de chiffrement et peut récupérer ces données. « L'envoi se fait sans que l'utilisateur puisse s'en rendre compte, nous ne saturons pas la bande passante » détaille Philippe Lemerre, directeur commercial.Les hommes en bleu intéressésLe second travail de Beebip intéresse très fortement la police car il permet de remonter jusqu'à l'utilisateur frauduleux ou illégitime. Non seulement les signaux Wifi captés et communiqués par la machine au serveur Sinfoni-It permettent la localisation, mais en plus le petit programme « moucharde » en permanence ce que fait l'utilisateur illégitime. Il fournit notamment les copies d'écran des sites consultés. « Souvent on récupère ainsi les identités précises du voleur ou receleur. Lorsqu'il consulte son compte Facebook par exemple. » Du petit-lait pour les enquêteurs qui ont alors une probabilité décuplée d'élucider l'affaire.Rien d'étonnant à ce que les spécialistes de la gendarmerie estiment que l'utilisation de Beebip devrait être aussi répandue que l'usage d'un antivol sur un deux-roues. Depuis six mois, le service est proposé aux entreprises comme aux particuliers.